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Quel métier pour moi, pour demain ?

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Nous le savons tous ou tout du moins en avant l’intuition : les métiers évoluent. Certains apparaissent, d’autres disparaissent, la plupart se transforment. Des observateurs de ce phénomène montrent son accélération, tandis que d’autres pronostiquent l’apparition de 30 à 60% de nouveaux métiers d’ici le milieu du siècle. L’impact de ce phénomène sera vraisemblablement considérable sur les (plus longs ?) parcours professionnels des jeunes d’aujourd’hui. Dans tous les cas, il apparait important – dès lors que nous souscrivons à la logique d’orientation et de formation tout au long de la vie professionnelle – de se tenir au courant a minima de ces évolutions !

Quels sont les métiers émergents ? Quels sont les métiers en difficulté ? Quels sont les métiers de demain ? Quelles sont les compétences-clefs de demain ? Autant de questions qu’il faut se poser de temps en temps… Au moins pour ne pas se laisser surprendre !

 

EvolutionMetiers

En l’espace de deux générations, nous sommes passés des opérateurs téléphoniques établissant manuellement les communications à l’analyste Big Data !


 

Faire le deuil d’une « formation initiale toute puissante »

A celui qui se soucie de savoir si son diplôme lui permettra de trouver du travail, qu’il se rassure tout de suite : ce n’est plus un choix existentiel vital. A moins d’exercer une profession réglementée (médecin, avocat…) ou soumise à un concours (enseignant), il est devenu courant de s’écarter (parfois rapidement) de sa formation initiale.Voilà une bonne nouvelle si l’on considère la tendance actuelle à pousser à l’orientation de plus en plus tôt dans la vie scolaire !

Daria career

« Mon objectif est de ne pas me réveiller un jour à 40 ans avec l’amère idée d’avoir gâché ma vie dans un boulot que je déteste parce que j’ai été forcée de choisir une voie professionnelle dès l’adolescence »

 

Et quand bien même l’on resterait dans son domaine – ce qui est un choix tout aussi valide ! – alors de nouvelles difficultés se profilent : comment se tenir au courant des évolutions de son activité, histoire de ne pas se laisser dépasser ?

Que penseriez-vous d’un informaticien formé dans les années 90 et resté « bloqué » sur Windows 95 ? D’un professeur de technologie ignorant ce qu’est la wifi ou la 3G ? D’un spécialiste des sciences politiques ignorant la chute du mur de Berlin ? D’un commercial refusant d’utiliser les mails et le téléphone et préférant envoyer des courriers manuscrits ? D’un médecin estimant qu’il sait déjà tout et qu’il n’est pas nécessaire de se tenir au courant des progrès médicaux ? D’un formateur préférant les ronéotypes aux photocopies ou au vidéoprojecteur ?

 Une première solution pour éviter ce premier écueil : développer une capacité à apprendre à apprendre. La fameuse… apprenance !

Ainsi, le vrai défi n’est pas de finir ses études et d’obtenir un diplôme, mais bien de veiller à entretenir ses connaissances tout au long de sa vie professionnelle afin de ne jamais être franchement dépassé. Bien sûr, il n’est pas question ici de se convaincre de la nécessité de sauter sur tout ce qui est nouveau et de tomber dans une boulimie d’apprentissage : prudence et bon sens s’imposent. Au moins le temps de vérifier que la nouveauté émergente est véritablement pertinente et mérite qu’on s’y intéresse ! Ce qui pose une seconde question : comment détecter les émergences et nouvelles tendances, et en examiner l’intérêt ?


 

Déployer un système de veille pertinent

Seconde solution, plus générale et au service de la première : développer une intelligence stratégique, c’est à dire une capacité à avoir la bonne information au bon moment dans une logique d’action.

Et pour cela, un outil spécifique : la veille.

« Pas de problème » diront certains : « je suis déjà sensibilisé à la question, je surveille mon bassin d’emploi ! ». Certes, c’est déjà un bon début. Mais la veille ne se résume pas à s’abonner aux mailing-lists d’offres d’emploi ! La veille peut par exemple être :

  • Technologique / scientifique : quelles sont les avancées théoriques et technologiques dans mon domaine ? Quelles en sont les applications pratiques ?
  • Commerciale : quelles sont les évolutions des marchés me concernant ? Quelles sont les tendances, les secteurs porteurs, les secteurs en déclin ?
  • Réglementaire : y a-t-il (ou va-t-il y avoir) de nouvelles obligations dans mon secteur d’activité ?
  • Juridique : quelles sont les nouvelles lois ? Quelles portées auront ces lois pour moi ? (par exemple, la récente loi sur la réforme de la formation professionnelle)
  • Sociétale : quelles sont les questions de société actuelles ? Qu’est-ce qui est « dans l’air du temps » ?

Un exemple de dispositif de veille appliqué au portfolio : c’est ici !

Pour ce travail continu, le réseau social et professionnel joue habituellement un rôle majeur (un des intérêts à bien travailler la phase 6 !). Apprendre seul, c’est possible, mais c’est plus long et parfois plus douloureux. Alors que partager ses apprentissages et ses découvertes, c’est tout de même plus agréable et plus convivial ! Là encore bien sûr, un peu de bon sens s’impose, il ne s’agit pas de partager à tout va (notamment… avec la concurrence !), mais d’accepter l’importance des relations humaines dans notre capacité à nous tenir au courant.


 

Renouveler ses projets et croire en soi !

Dernière solution : oser agir en fonction de ce que l’on comprend de la situation !

En effet, il n’est pas suffisant de détecter, de savoir, de comprendre, il faut ensuite prendre des décisions, opérer des choix (ne serait-ce que celui… de ne rien faire) et mettre en acte. Se renseigner un petit peu, acheter une revue spécialisée ou un livre sur la question, faire des recherches sur internet, en discuter avec des collègues, envisager une journée de formation sur la question si les recherches préliminaires sont concluantes… Tout est possible, du moins engageant au plus engagé !

Évidemment, cela suppose de passer le pas, de transformer une intuition, une idée en comportement, de potentiellement abandonner une approche pour un autre, ce qui n’est pas si facile que ça ! Les psychanalystes parlent de « viscosité de la libido » pour parler de cette difficulté à investir d’autres activités ou façons de procéder, difficulté qui irait grandissante avec l’âge !

20130804

Les gens sont bizarres.

« Je veux être peintre, mais je ne veux pas m’entraîner tous les jours »

« Je ne veux pas être avocat d’entreprise, mais j’y sacrifie tous mes week-ends »

(source : Saturday Morning Breakfast Cereal)

 

De plus (surtout ?), cela suppose de croire un tout petit en ses capacités, ce qui n’est pas si évident que ça. La psychologie humaniste propose même un nom à ce blocage interne : le complexe de Jonas. Franchir le pas, c’est aussi accepter l’idée de faire des projets, d’y croire, de se croire capable. Bien sûr, l’idée n’est pas de tomber dans la toute-puissance, mais de prendre conscience de sa force, son pouvoir, sa capacité à faire !


 

En conclusion

La démarche de veille est simple : accepter d’apprendre à apprendre, veiller pour détecter les domaines nécessitant d’apprendre, et surtout, oser.

Et vous, à quand date votre dernier effort en ce sens ?

Pour citer cet article : Pour citer ce billet (normes APA) : Pollet, M. (2014). Quel métier pour moi, pour demain ?  Récupéré le [jour mois année] du site : http:// blog.accompagner-demarche-portfolio.fr

 


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